lundi 31 mars 2008

Renvoi de l'OMC 250

Après de nombreuses tractations autour de l'OMC250 qui ne tient pas vraiment ses promesses, j'ai donc décidé de le renvoyer en angleterre pour une révision complète. Il apparaît en effet que j'ai hérité d'un des tous premiers exemplaires de ce télescope et qu'il aurait été perfectionné ensuite... Je ne suis pas le seul dans ce cas puisqu'un malheureux compagnon de galère nommé Robert, basé en région parisienne, m'accompagne dans mes démarches. Nous avons justement groupé l'envoi de nos télescopes en utilisant les véhicules d'amis anglais qui font régulièrement le voyage entre le Royaume-Uni et le continent. Plusieurs avantages à cette façon d'opérer : le coût du transport et l'assurance que les colis ne seront pas malmenés. Pourquoi cette décision ? Les essais furent nombreux, pointus et laborieux. Toutes les conclusions aboutissent à la même prise de conscience : ces télescopes souffrent de défauts de conception. Un exemple tout bête consiste à mesurer la focale du miroir primaire et à tracer une épure sur laquelle sont représentés les différents éléments optiques, comme le module secondaire. On se rend compte alors que le secondaire est trop près du primaire et une bonne partie du cône de lumière réfléchi par le primaire est perdu. Si on recule le secondaire pour ne plus avoir ce vignettage, on avance considérablement le foyer et on ne respecte plus la cote fournie par Orion Optics qui est de 260 mm derrière le barillet (backfocus). Autre surprise qui fait partie pour moi des défauts de conception : l'intérieur du module secondaire est blanc et les tranches des lentilles ne sont pas noircies. Étant donné que les lentilles sont à forte courbure, ces tranches sont visibles depuis le porte-oculaire.

Le module secondaire
Autre plaisanterie également gênante lors de la collimation du télescope, qui est particulièrement délicate sur ce type d'optique à cause de l'effet amplificateur du module secondaire, ce dernier n'est pas bloqué en rotation. Lors de la collimation, les extrémités des vis de réglage provoquent en tournant un moment de rotation qui entraîne le module secondaire... Vu que la position angulaire du module secondaire a son importance par rapport au primaire, on perd cet alignement si on n'y fait pas attention. Bon, je passe sur la fixation de la queue d'aronde sur le tube plutôt qu'aux extrémités, le porte oculaire mal aligné avec l'axe optique et qui a du jeu, l'araignée qui supporte le poids important du module secondaire et qui est fixée sur la fine tôle du tube qui fléchit sous le poids, perdant ainsi la collimation... Nos tubes sont donc rendus chez Orion Optics depuis le 17 mars et nous attendons des nouvelles.