lundi 3 décembre 2007

T320 Nouveau Projet

En perpétuelle recherche de nouvelles solutions pour pratiquer ma passion, me voici à l'étude d'un nouveau projet pour le télescope de 320. Actuellement, il existe sous la forme d'un bon Dobson qui me donne satisfaction en visuel. Il est malheureusement impossible de faire de l'imagerie avec cette configuration. Pour résoudre ce problème, deux solutions s'offrent à moi : fabriquer ou acheter une plateforme équatoriale pour Dobson ou modifier le télescope afin qu'il puisse se placer sur ma monture équatoriale.

J'ai choisi la deuxième solution, beaucoup plus complexe techniquement, qui me fera bénéficier de la fonction "Goto" de la monture et qui permet un suivi bien plus long qu'une plateforme. Afin de m'assurer que mes choix techniques sont valides avant de me lancer dans l'aventure, je me suis attelé à la modélisation complète du projet avec un logiciel de CAO. Ça représente un travail certain mais cet investissement en temps est primordial pour résoudre les problèmes de conception, de montage, de poids, etc.

Le projet dans son ensemble (cliquer pour voir l'image en grand)

La première et principale contrainte du projet c'est le poids. Il faut rester dans les limites acceptables de la monture et, avec un tel diamètre, elles sont vite atteintes ! Le choix des matériaux est donc primordial et le carbone, malgré son prix relativement élevé, s'imposa de lui-même comme une évidence. Le deuxième choix, évident lui aussi, fut l'aluminium. Certaines pièces, comme les anneaux de renfort visibles sur l'image ci-dessus, sont hors de ma portée au niveau de l'usinage métallique, ils seront donc réalisés en médium. Le poids total dépasse un peu les 16 kg ce qui devrait être acceptable pour l'EQ6. Il faut évidemment ajouter les poids de la caméra CCD et de la roue porte-filtre.

Le principe retenu est celui d'une structure triangulée en deux parties la plus légère possible. Une partie inférieure qui contient le miroir et son barillet, protégé de la lumière par un cache cylindrique, et une partie supérieure ouverte supportant à son extrémité le miroir secondaire et le porte-oculaire. Les barres de cette structure sont en carbone pultrudé de diamètre 12 mm d'une incroyable résistance et rigidité. Les pièces de structure du barillet, entièrement de ma conception, sont en aluminium profilé. De la configuration Dobson d'origine, je ne garde que l'araignée et le support du secondaire, ainsi que le porte-oculaire JMI de type Crayford motorisé qui me donne entière satisfaction.

Quelques images du projet :

Le miroir en place

Araignée et porte-oculaire

Vue arrière
Le barillet 9 points et ses 3 triangles de flottaison

mercredi 31 octobre 2007

17P/Holmes, la visiteuse glacée


Visiteuse du fond des Âges, la comète 17P/Holmes nous présente un visage tout à fait inhabituel pour ce genre d'astre. La queue est quasiment inexistante et elle possède comme une coquille de gaz et de poussières qui lui donne une forme de boule.

En haut à gauche : 30/10/07 20h00 TU, 20 poses de 10 s., OMC250 f/9, caméra CCD Atik 16HR au foyer, traitement Registax et Photoshop

En haut au milieu : 30/10/07 21h00 TU, 20 poses de 20 s., même équipement que ci-dessus. (voir le déplacement en 1 heure par rapport à l'étoile située à gauche du noyau)

En haut à droite : même prise de vue que la précédente mais avec un réglage de niveaux permettant de mettre en évidence les éjectats par rapport au noyau

En bas à gauche : mise en évidence des jets avec un filtre d'estampage sous PhotoShop

En bas à droite : profil photométrique effectué dans le plan des éjectats (traitement AstroArt 4.0)


Cliquer sur les images pour les voir en grand

Paysages sélènes

Quelques formations lunaires remarquables au voisinage du terminateur photographiées au cours de cette froide nuit du 30 au 31 octobre 2007.

(cliquer sur l'image)

Images prises avec une webcam SPC 900NC au foyer de l'OMC250 à f/9 au travers d'un filtre rouge n°23. Empilage et alignement de 150 à 250 images par RegiStax, finalisation avec PhotoShop.

jeudi 20 septembre 2007

NGC 7479, la Galaxie Superman

Petite galaxie très sympa avec des bras vraiment typiques d'une spirale barrée (type SBb), toujours sous un ciel changeant avec beaucoup de nuages élevés… 60 poses de 60 s. toujours sans autoguidage, filtre L de la série LRGB True-Balance Astrodon, caméra CCD Atik 16 HR derrière la lunette de 152/760 quadruplet Petzval. Traitement AstroArt 4.0 (alignement, soustraction des noirs, DDP), PhotoShop CS (réglage des niveaux, courbes), NoiseWare Community Edition (suppression partielle du bruit résiduel).

(cliquer sur l'image)

NGC 7479 est une galaxie spirale barrée de type "SBb", avec une barre d'étoiles très marquée, vue de face ce qui permet d'admirer sa structure.

Elle est située dans la constellation de Pégase à une distance de 10 millions d'années-lumière, et elle présente une dimension angulaire apparente de 4,1' par 3,2'.

NGC 147, vaporeuse voisine

Une cible pas facile, très diffuse et pâle, avec un ciel changeant, beaucoup de nuages élevés… 20 poses de 60 s. toujours sans autoguidage, filtre L de la série LRGB True-Balance Astrodon, caméra CCD Atik 16 HR derrière la lunette de 152/760 quadruplet Petzval. Traitement AstroArt 4.0 (alignement, soustraction des noirs, DDP), PhotoShop CS (réglage des niveaux, courbes), NoiseWare Community Edition (suppression partielle du bruit résiduel).

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NGC 147 est une galaxie irrégulière. Elle fut découverte par John Herschel en 1829. Sa distance et son appartenance au Groupe local de galaxies fut établie par Walter Baade en 1944.

Distante de 2,4 millions d’années-lumière, NGC 147 est une galaxie satellite de la Galaxie d'Andromède et semble former un couple avec NGC 185 qui lui est suffisamment proche pour que les deux galaxies soient en interraction gravitationnelle directe.

NGC 891, une tranche de spirale

Un grand classique qui mérite mieux que ça au niveau des conditions de prise de vue. Encore sous un ciel changeant avec beaucoup de nuages élevés… 30 poses de 60 s. toujours sans autoguidage, filtre L de la série LRGB True-Balance Astrodon, caméra CCD Atik 16 HR derrière la lunette de 152/760 quadruplet Petzval. Traitement AstroArt 4.0 (alignement, soustraction des noirs, DDP), PhotoShop CS (réglage des niveaux, courbes), NoiseWare Community Edition (suppression partielle du bruit résiduel).

(cliquer sur l'image)

NGC 891 est une galaxie spirale (type Sb) similaire à la nôtre (magnitude absolue de 20,5) qui a été découverte par Caroline Herschel en août 1783. Selon une étude menée en 1991, une distance d'environ 30 millions d'années-lumière séparerait NGC 891 de notre Galaxie.

Vue depuis la Terre, elle est située dans la constellation d'Andromède et présente une dimension apparente de 13,5 par 2,8 minutes d'arc : cette galaxie est le prototype même des galaxies vues par la tranche, et le plan médian est ici traversé par une épaisse bande de poussières qui semble fendre la galaxie en deux parties symétriques. Malgré une magnitude apparente de 10,8, la faible luminosité surfacique de cette galaxie, due au masquage du noyau galactique par la bande d'absorption, la rend relativement difficile à observer. Elle se trouve, par effet de perspective, à proximité immédiate de l'amas de galaxies Abell 347 mais n'en fait pas partie, cet amas se situant à plus de 200 années-lumière de notre Galaxie.

Une supernova y fut découverte en août 1986 : SN 1986J, qui a atteint une magnitude apparente de 14 et qui reste l'une des supernovae les plus brillantes jamais observée, notamment dans les ondes radio et les rayons X.

lundi 17 septembre 2007

Le Quintette de Stephan

(cliquer sur l'image)

Un véritable défi pour ma lunette de 152/760 ce Quintette de Stephan ! Cet objet est visible au centre de l'image, c'est le petit groupe de galaxies que l'on voit faiblement. 40 poses de 60 s. ont été nécessaires pour réaliser cette image au foyer de la lunette quadruplet Petzval 152/760 avec une Atik 16HR, filtre L de la série LRGB True-Balance Astrodon.

Le Quintette de Stephan est un groupement visuel de galaxies situé dans la constellation de Pégase, et observé pour la première fois par l'astronome français Édouard Stephan en 1878. Stephan le catalogua en tant qu'agrégat de nébuleuses, personne n'imaginant à l'époque qu'il s'agissait en réalité de galaxies constituées de milliards d'étoiles et situées en dehors de notre propre Voie lactée.

Plusieurs galaxies parmi ce groupe de cinq montrent des signes de violentes interactions avec des formes distordues et de longs filaments d'étoiles et de gaz s'étendant très loin du corps des galaxies. Ce système est le prototype même des petits amas appelés groupes compacts.

Ce groupe de cinq galaxies est constitué à l'origine de NGC 7317, NGC 7318a, NGC 7318b, NGC 7319 et NGC 7320.

(cliquer sur l'image)

Un agrandissement de la zone centrale de l'image montre mieux les galaxies. Ci-dessous, une version légendée par C2A pour identifier les différents objets visibles dans le champ.

(cliquer sur l'image)

vendredi 14 septembre 2007

(cliquer sur l'image)

Un essai plutôt sympa à mon goût sur M33, la Galaxie du Triangle, en luminance + trichromie avec des filtres LRVB True-Balance Astrodon. Chaque couche de couleur représente 10 poses unitaires de 60 s. et la couche de luminance 20×60 s. donc 50 mn. en tout. Image réalisée dans la nuit du 13 au 14 septembre avec la lunette de 152/760 et la caméra Atik 16HR, traitement par Astroart 4.0 et Photoshop CS.

On voit clairement les nébuleuses diffuses, d'une teinte rosée, identiques à la Grande Nébuleuse d'Orion mais situées dans la galaxie M33 à 3 millions d'années-lumière. Des détails apparaissent également dans les bras de cette belle spirale qui fait partie du Groupe Local.

(cliquer sur l'image)

L'image qui a servi à la couche de luminance est le résultat de l'addition de 20 poses de 60 s. chacune. Le fait de mélanger d'une certaine façon une couche de luminosité monochrome à une image trichrome s'appelle technique LRVB. Cela permet de mieux révéler des détails dans l'image.

mercredi 12 septembre 2007

Aide à la collimation

Un petit programme d’aide à la collimation d’Olivier Gousseau (membre d’Astrocoolpix)

Il s’agit tout simplement d’un programme qui affiche un réticule et une série de cercles .
Il ne vous reste plus qu’à bien placer le tout devant la Webcam (double clic gauche pour déplacer le centre du cercle) et voilà, une aide bien précieuse pour faire votre collimation. Le paramètrage de la mire est possible.


Méthode

L’œil est remplacé par le capteur CCD de la webcam qui filme en permanence ce qui se passe dans le tube. L’analyse se fait donc directement sur l’écran d’un micro-ordinateur, ce qui offre l’avantage majeur de permettre d’effectuer des mesures précises sur la position de l’ombre du miroir secondaire. Cette vérification s’obtient en utilisant un grossissement d’environ 100× et en défocalisant fortement l’image. L’étoile apparaît alors sous la forme d’un disque lumineux, obstrué par l’ombre du miroir secondaire.

L’objectif de ce premier réglage, s'il est nécessaire (cf. figure B), consiste à recentrer l’ombre du miroir secondaire par rapport au disque lumineux du primaire (cf. figure A). Pour ce faire, il suffit de repérer les 3 vis à 120° situées à l’avant du télescope, juste derrière le miroir secondaire (parfois, une partie clipsable peut protéger ces 3 vis poussantes/tirantes) et d’agir sur l’une d’entre-elles ou sur les trois.

Utiliser collimation pour centrer le miroir secondaire.

ATTENTION !!! Ne jamais desserer totalement les 3 vis en même temps, car cela pose de sérieux problèmes et peut même endommager l’instrument dans certains cas.

Télécharger Collimation - Aide à la collimation avec webcam

lundi 10 septembre 2007

NGC7635, Bubble Nebula

Acquisitions de 10 × 120 s. pour les trois couches de couleur, soit 1 heure de pose en tout, filtres interférentiels Halpha, SII et OIII, lunette de 152×760, caméra Atik 16HR, traitement AstroArt 4.0 et PhotoShop CS, 08/09/2007 - 1h07.

La synthèse des couleurs est arbitraire et les couches rouge, verte et bleue sont réparties de la manière suivante : l'image obtenue en Halpha représente le rouge, celle en SII le vert et l'image OIII représente le bleu. En plus, l'image Halpha a été utilisée pour la luminance afin de renforcer les détails dans la nébuleuse.

L'image Halpha de 20 mn de pose (10 × 2 mn). C'est un peu «court» comme temps de pose unitaire mais, pour l'instant, mon autoguidage n'est pas au point et les poses ne peuvent pas être trop longues.

L'arrangement des couches de couleur peut, bien entendu, être différent et les résultats obtenus sont variés, après c'est une affaire de goût. J'aime bien aussi cette version :


Si on répertorie tous les arrangements possibles, il y a en a 6, ça donne ceci :


Les images du télescope spatial Hubble ont été réalisées de cette manière, chaque couche de l'image trichrome étant issue d'une ou plusieurs images réalisées à travers des filtres interférentiels, ce ne sont donc pas de «vraies» couleurs, si tant est que ce terme puisse avoir un sens vis à vis des images astronomiques.

jeudi 6 septembre 2007

Moisson céleste des 2 derniers jours

Allez, un grand classique pour commencer : M13 le Grand Amas d'Hercule, 5 × 120 s., pas de noirs ni de PLU, pas d'autoguidage, binning 2×2, caméra Atik 16HR, lunette quadruplet Petzval 152×760 sur EQ6, 06/09/07 - 0h15.

Bon, c'est une «remise en forme» on va dire, après ces nombreuses nuits couvertes avec juste des nuages à observer… Je me suis fait plaisir en shootant un peu à tout va, jusqu'au point d'en oublier que j'étais en binning 2×2 ! C'est au moment de traiter les images que je m'en suis aperçu…

Tant pis, on fera mieux la prochaine fois. Je ne suis pas déçu tout de même de ces 2 nuits consécutives, qui ont finit par avoir raison de ma ténacité vers 3h du matin. Toutes les images de cette série ont été post-traitées avec Astroart 4.0 et PhotoShop CS.

Un seul shoot de 240 s. pour cette nébuleuse de l'Aigle associée à M16, mêmes conditions instrumentales que ci-dessus à part l'utilisation d'un filtre HAlpha Astrodon, 05/09/07 - 0h57. C'est assez étonnant la quantité de détails qu'offre cette petite Atik 16HR sur une seule pose de 4 mn. !

M33, Galaxie du Triangle, 10 × 120 s., 06/09/07 - 0h59. A réessayer en couleurs pour voir les nombreuses nébuleuses présentes sur cette image.

Un bout de NGC6992, morceau des Dentelles du Cygne, en HAlpha, 8×60 s., 05/09/07 - 1h34.

Là c'est vraiment un essai, un peu foiré je l'avoue, sur une trichromie avec des filtres interférentiels. Ce morceau des Dentelles est la suite de l'image précédente, avec l'ajout de 2 autres images prises à travers des filtres OIII et SII Astrodon. Il suffit d'attribuer chaque image obtenue à une couleur de base (RVB) pour recomposer une image trichrome «améliorée». C'est ainsi qu'on été effectuées les images du HST (Hubble Space Telescope). A retenter dans de meilleures conditions, là c'est vraiment pour le fun que je la publie !

La célèbre Nébuleuse Helix, NGC7293 dans le Verseau, ici en HAlpha en 5 × 240 s., 06/09/07 - 1h37. Les extensions faibles ont été mises en évidence avec PhotoShop.


Un bout du Pélican, IC5070, 5 × 240 s., filtre HAlpha Astrodon, 05/09/07 - 22h44. Il faudrait un champ beaucoup plus grand pour apprécier cette nébuleuse ou faire une grande mosaïque… A tenter une prochaine fois !

Et pour finir, une galaxie que je voulais attraper depuis longtemps : NGC7331 dans Pégase, 10 × 120 s., 06/09/07 - 0h38. Le champ est cette fois-ci un peu trop large pour cette cible de 10,2'×4,19' mais ça reste intéressant, on remarque des détails dans les bras spiraux. Les petites galaxies visibles autour sont légendées dans l'image suivante grâce à C2A :

Le champ a été orienté avec le Nord en haut pour correspondre à l'orientation de C2A.

Lunette de 152 et autoguidage

Après plusieurs essais avec la Duomount® qui place les instruments côte à côte mais à 90° par rapport à direction du support de queue d'aronde de l'EQ6, je me suis bricolé un piggyback comme disent nos amis anglo-saxons, qui me permet de fixer ma lunette de 80 sur le dos de la lunette de 152.

Le montage est assez élégant et, ce qui ne gâte rien, beaucoup plus facile à équilibrer. Il me faut quand même 3 contrepoids de 5 kg au milieu de l'axe (voir photo). Bon, je n'ai pas réussi à autoguider avec la lunette de 80 de ma fabrication car je n'arrive pas à atteindre le foyer avec le capteur de la webcam, le tube est trop long… Il va donc falloir utiliser la scie ! Affaire à suivre, donc.

L'inconvénient principal du montage avec la Duomount® réside dans l'usage du goto. Il y a peut être un paramètre à faire intervenir dans le goto, je ne le connais pas et mes recherches sont restées infructueuses à ce sujet. En fait, on dirait que la monture "ne sait pas" que l'axe optique des instruments se trouve à 90° par rapport à la tête et elle pointe toujours à 90° de la cible. Je n'ai pas trouvé de solution pour l'instant à ce problème.

mercredi 5 septembre 2007

Caméra CCD Atik 16HR

L'architecture des ATIK 16 est originale mais efficace, l'enveloppe extérieure est en aluminium anodisé pour une parfaite protection et solidité. Le capteur est positionné le plus proche possible de l'entrée (filetage T femelle sur lequel est vissé un adaptateur démontable M42/coulant 31.75mm). Le back focus (tirage optique) est alors minime (beaucoup plus court que pratiquement toutes les autres caméras CCD). La distance entre le capteur et l'entrée de la caméra est donc de seulement 18mm sur l'ATIK 16HR engendrant une plus grande compatibilité avec certains télescopes type Newton au back focus généralement faible. A l'arrière du capteur le module de refroidissement Peltier est associé à un ventilateur protégé par une grille. L'ensemble par effet thermoélectrique réduit la température en 2-3 minutes à 25° sous la température ambiante.

Caméra CCD Atik 16 HR


Spécifications :
  • Capteur : chip Sony ICX-285 AL
  • Définition : 1392 × 1040 pixels (1 447 680 pixels)
  • Taille capteur : 10,2 mm × 8,3 mm - 13,15 mm de diagonale
  • Taille des photosites : 6,45 µm × 6,45 µm
  • Quantification : 16 bits
  • Port : USB 1.1 (temps maxi de lecture : 11 s.)
  • Refroidissement : module Peltier (25°C en-dessous de T ambiante)
  • Prévisualisation : lecture en 1 s. approx.
  • Alimentation : 12 VCC, 800 mA
  • Protection : fenêtre optique en verre optique BK7

lundi 3 septembre 2007

Planètes : nos sœurs telluriques

Les planètes telluriques du Système SolaireUne image de synthèse que j'ai réalisée avec POVRay lors d'un week-end pluvieux vers la fin de l'année 2006. Cette image faisait suite à une conversation sur le forum de Webastro concernant une image américaine sur les tailles comparées des planètes. Celle-ci ne me plaisant pas, je décidai alors d'en recréer une. Les textures sont issues de fichiers trouvés sur le net et élaborées à partir de photos effectuées par des sondes spatiales.

samedi 1 septembre 2007

M16 et la Nébuleuse de l'Aigle

La Nébuleuse de l'Aigle, associée à l'amas ouvert M16. Lunette de 152/760, filtre HAlpha, 12×100 s. (20 mn de pose), caméra Atik 16HR (30/08/2006 - 21h00).

L'amas M16 (NGC 6611) a été découvert par Philippe Loys de Chéseaux en 1745-6 et la nébuleuse IC 4703 par Charles Messier en 1764.

Situé à quelque 7 000 années-lumière dans la constellation du Serpent, proche des limites de l'Ecu de Sobieski (Scutum ) et du Sagittaire, et dans le bras spiral intérieur suivant le nôtre dans la Voie Lactée (le bras du Sagittaire ou du Sagittaire-Carène), un grand nuage de gaz et de poussières interstellaires est entré dans un intense processus de formation d'étoiles. L'amas ouvert M16 s'est formé à partir de la matière de ce nuage, également appelé "nébuleuse diffuse de l'Aigle" (IC 4703), qui brille aujourd'hui par émission de lumière, excitée par les radiations de haute énergie émises par ses jeunes étoiles, massives et chaudes. Le processus de formation d'étoiles est toujours en cours à proximité des "trompes d'éléphant" qui sont bien visibles sur la photo, ainsi que sur les clichés AAT et autres images de M16. Un examen plus approfondi de ce processus peut être effectué à partir des images HST de M16, publiées en novembre 1995 ; de plus, elles ont été utilisées pour une animation simulant l'approche de cette région.

Cet essaim stellaire est seulement âgé d'environ 5,5 millions d'années (selon le Sky Catalogue 2000 et Götz) avec formation d'étoiles encore active dans la nébuleuse de l'Aigle ; ceci est dû à la présence de jeunes étoiles très chaudes de type spectral 06. L'amas a été classé de type Trumpler II,3,m,n (Götz). La plus brillante étoile de M16 a une magnitude visuelle de 8,24. A la distance de 7 000 années-lumière son diamètre angulaire de 7 minutes d'arc correspond à une dimension linéaire d'environ 15 années-lumière. La nébuleuse s'étend beaucoup plus loin, avec un diamètre supérieur à 30' ou à peu près à 70X55 années-lumière en linéaire.

Certaines sources avancent des distances plus faibles pour M16 : Kenneth Glyn Jones donne 5 870 et Götz 5 540 années-lumière. Ce dernier considère qu'il s'agit, intrinsèquement, de l'un des amas ouverts les plus lumineux avec une magnitude absolue de -8,21.

Alors que De Chéseaux découvre M16 en 1745/1746, Charles Messier, de son côté, en refait la découverte le 3 juin 1764 et mentionne un amas d'étoiles "mêlé d'une faible lumière", suggérant par là l'aspect nébuleux. Les Herschel apparemment n'ont pas vu la nébuleuse, de sorte que leurs catalogues, et donc le NGC, décrivent seulement l'amas. La nébuleuse fut ajoutée dans le IC II de 1908 sous le numéro IC 4703, avec la mention "amas M16 compris", mais le NGC 2000.0 classifie par erreur cet objet comme un amas ouvert.

La nébuleuse a été probablement photographiée en premier par E.E. Barnard en 1895, puis par Isaac Roberts en 1897.

M16 peut être trouvée assez facilement :
- Soit en localisant l'étoile Gamma Scuti, une géante blanche de magnitude 4,70 et de type spectral A2 III, par exemple à partir d'Altaïr (Alpha Aquilae) via Delta et Lambda Aquilae ; M16 est à environ 2,5 degrés (19 minutes en Ascension Droite) à l'Ouest de cette étoile.
- Soit, surtout aux jumelles, en partant du nuage d'étoiles M24, et en allant vers le Nord via une paire d'étoiles de 6ème et 7ème magnitude, suivie par le petit amas ouvert M18 à 1degré au Nord de M24, puis la magnifique nébuleuse Omega M17 à un autre degré Nord et finalement M16 à encore 2 degrés au Nord.

Pour l'observation de M16 et de la Nébuleuse de l'Aigle il est préférable d'utiliser les télescopes à faible grossissement. Un 4 pouces (10 cm) révèle environ 20 étoiles sur un arrière plan d'aspect irrégulier, composé de faibles étoiles et de nébulosités ; trois concentrations nébuleuses peuvent être aperçues dans de bonnes conditions d'observation. Si ces dernières sont vraiment très bonnes, de la matière sombre se laissera entrevoir au Nord de l'amas. La Nébuleuse de l'Aigle est rendue au mieux par la photographie, mais une grande ouverture et des filtres spéciaux (O-III) peuvent aider à repérer certains détails visuellement. Les "piliers sombres" (dark pillars) peuvent être vus dans de grands instruments d'amateurs (12 pouces, ou 30 cm) et plus.

vendredi 31 août 2007

Première image CCD

M101, galaxie dans la constellation de la Grande Ourse, 4 × 5 mn sans guidage, lunette Petzval de 152/760, caméra Atik 16HR, 21 août 2006. (cliquez sur l'image pour la voir en taille maxi)

Elle n'est pas extraordinaire mais elle a une valeur sentimentale incomparable, bien entendu. La mise en station devait être assez bonne puisque toutes les poses ont été exploitées pour le traitement. J'ai utilisé Astroart 4.0 pour le traitement des images avec un fichier de noirs moyens et pas de PLU.

Stellarium


Stellarium est un logiciel de planétarium open source et gratuit pour votre ordinateur. Il affiche un ciel réaliste en 3D, comme si vous le regardiez à l'oeil nu, aux jumelles ou avec un télescope.
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L'apparence de la voûte céleste est très réaliste et permet de se repérer très facilement même sans connaître les constellations. Idéal pour tous les débutants qui veulent découvrir le ciel.


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Visualisation

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Pour le télécharger (c'est gratuit), c'est ici : http://www.stellarium.org/fr/

Orion Optics OMC 250

Une longue histoire que l'obtention de cet instrument dont l'acquisition fut parsemée d'embuches. Pas évident non plus d'acquérir un télescope dans un pays étranger, surtout quand on a quelques soucis.

Commandé vers le début de l'automne 2006, mon OMC250 fut livré après Noël de la même année, soit plus du double du délai initialement prévu. Une grande joie entoura donc sa réception mais elle fut de courte durée. En effet, au moment de présenter le télescope sur la monture EQ6 pro acquise auparavant, il s'avéra que la queue d'aronde ne correspondait pas.

Devant l'étonnement du vendeur, je fus obligé de fournir des photos et des schémas expliquant le problème : la queue d'aronde fournie ne rentrait pas dans la tête de la monture. Un échange s'avéra incontournable. Très réticent devant un retour du tube complet en Angleterre, il fut conjointement décidé d'un démontage soigneux de la queue d'aronde pour procéder à l'échange. Évidemment, lors de ce démontage, certains réglages initiaux furent perdus.

Il s'avéra par la suite que la collimation de ce tube est très délicate et que, à cause du démontage du miroir primaire, elle resta impossible pendant de longs mois. Ce n'est que bien plus tard, en reprenant tout à zéro depuis le début et en démontant l'intégralité des composants du télescope que je fus en mesure d'obtenir un réglage à peu près correct. Toutes ces mésaventures trouvent leur origine dans l'erreur de livraison de la mauvaise queue d'aronde et ne doivent pas porter atteinte à la qualité du produit ni à la réputation du fabricant.

Quelques caractéristiques


Formule optique : Klevtsov-Cassegrain
Diamètre du primaire : 250 mm
Focale : 2250 mm
Rapport d'ouverture : f/9
Diamètre du secondaire : 82 mm (0,328)
Poids : 9 kg
Fabricant : Orion Optics (UK)


Le porte-oculaire standard de type Crayford et les ouïes d'aération du barillet ici fermées


Le tube optique complet avec ses ouïes ouvertes qui permettent une mise en température plus rapide du miroir primaire


L'avant du tube, qui est ouvert, avec les 3 vis de collimation apparentes. L'écrou central sert à modifier de ± 20 mm la position du plan focal


ATTENTION : le modèle présenté ici n'est plus d'actualité ! Orion Optics a modifié sa gamme et perfectionné ses OMC. Après de nombreux échanges, j'ai réussi à faire "upgrader" le mien en conservant le primaire. Les détails de la version actuelle sont ici : cliquer

mardi 28 août 2007

Test de la Duomount


La lunette de 152 en même temps que l'OMC250 sur l'EQ6… Ça commence à faire lourd !

Juste le temps de la photo pour tester la barre Duomount® achetée chez Telescope Service. Cette barre se fixe sur l'EQ6 avec une queue d'aronde standard et permet d'y fixer 2 instruments eux aussi équipés d'une queue d'aronde EQ6.

Bon, ça m'étonnerait que je fasse de l'autoguidage avec la lunette de 152 à côté de l'OMC250 mais ça permettait de tester l'ensemble et aussi de s'apercevoir que les trois contrepoids de 5 kg ne suffisent pas pour équilibrer le tout…

Je pense placer ma lunette de 80 en guidage à la place et ça ne devrait pas poser de problème pour les moteurs de l'EQ6. A tester en vrai dès qu'il fera beau !

Bienvenue

Bienvenue sur cette nouvelle version de mon blog destinée à remplacer l’ancienne mouture chez un autre hébergeur. J’espère pouvoir mettre à jour le plus souvent possible les galeries photo, alimentées par mes prises de vue nocturnes. Oui, bien sûr, cette nouvelle version ne change pas de thème principal : l’astronomie en général et, plus spécialement, l’astrophotographie.

Merci de laisser des commentaires, toujours bienvenus, quand vous passez faire un tour sur mes pages, je me ferai un plaisir de vous répondre.